Katolicki „La Croix”: „Jedno wydaje się jednak pewne: eksplozja będzie silna, nie tylko dla katolików, ale także dla całego społeczeństwa francuskiego. (…) Liczby są oszałamiające.
Abus sexuels dans l’Église : avant l’impact
L’Église de France se prépare à la publication prochaine du rapport Sauvé.
- Jérôme Chapuis,
- le 26/09/2021 à 19:13
Personne, sinon ses auteurs, ne connaît encore les détails du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). Une chose apparaît cependant certaine : la déflagration sera forte, non seulement pour les catholiques mais au-delà, pour l’ensemble de la société française. Des évêques commencent à préparer les esprits, à l’image de Mgr Éric de Moulins-Beaufort. En visite dans une paroisse de son diocèse, la semaine dernière, le président de la CEF a prévenu : le rapport contient des chiffres « assez effarants ».
→ REPORTAGE. Abus sexuels dans l’Église : Mgr de Moulins-Beaufort encourage la parole jusque dans les campagnes
Stupeur, dégoût, colère, déni. Rien ne serait pire que de s’arrêter à l’émotion qui va nous saisir. Rien, sauf peut-être la tentation de passer trop vite à autre chose. Une fois établies l’ampleur et la cause de ces crimes, il faudra non seulement rendre aux victimes ce qui leur est dû, mais tirer toutes les conclusions pour empêcher qu’un tel scandale ne se reproduise. Cela va demander du temps et n’ira pas sans déchirements. En ce sens, le rapport de la Ciase n’est pas un point final, mais une étape de l’immense travail de lucidité que l’Église de France a entrepris sur elle-même.
Dans ce travail qui concerne tous les catholiques, La Croix entend jouer son rôle, comme elle le fait depuis maintenant des années, en exposant les faits, en les mettant en perspective, en rendant compte des débats qui ne manqueront pas de surgir. Elle le fera dans un souci constant de vérité et d’unité, l’une n’allant pas sans l’autre. On ne le répétera jamais assez : le « scandale », dont il était précisément question dans l’Évangile de ce dimanche, n’est pas que le mal soit révélé, mais qu’il ait été commis et trop longtemps dissimulé.